Pendant les heures de ce cours, nous avons eu la chance de rencontrer des personnes travaillant dans le domaine de l’enseignement de type 5. Ces rencontres ont été très enrichissantes. Avant chaque cours, nous avons reçu une vignette clinique d’un enfant fréquentant l’enseignement de type 5, dans un des différents établissements existants en Belgique. Lors de l’entretien avec l’intervenant, celui-ci nous a, pour commencer, expliqué les spécificités de l’établissement dans lequel il travaille et par la suite nous avons pu lui poser toutes nos questions.

 

Pour le travail de ce cours j’ai donc choisi de développer la rencontre avec la directrice de l’école fondamentale et secondaire communale Léopold Mottet. J’ai décidé de choisir, cet entretien, car les informations données par la directrice étaient particulièrement intéressantes et très complètes. Ces informations m’ont donc permis d’avoir une image plus générale et plus concrète de cet établissement scolaire. Pour être précise dans les informations que je rédige, j’ai également consulté le site de l’école communale Léopold Mottet.

 

Avant la rencontre avec la directrice de l’école, Monsieur Docquiert nous avait demandé de noter des questions que nous aurions éventuellement pû posées à l’intervenante. J’en avais alors noté trois :

1. Quelle est la durée moyenne d’un séjour à l’hôpital, pour les enfants qui fréquentent votre établissement ?

2. Quelles sont les raisons/ pathologies principales, pour lesquelles les enfants fréquentent l’hôpital ?

3. A quoi ressemble une journée type pour un élève de votre établissement ?

 

Pour commencer, madame nous a expliqué qu’elle préférait utiliser le terme « enseignement de type 5 » que le terme « école à l’hôpital ». Elle nous explique ensuite, que leur école secondaire du point de vue de l’enseignement spécialisé, s’inscrit dans la forme 4. L’école accueille des enfants de deux ans et demi jusque 21 ans, elle accueille donc des enfants depuis le niveau maternel jusqu’au niveau secondaire (Ecole communale Léopold Mottet, 2020). De plus, un élève étant inscrit dans l’enseignement spécialisé peut être accepté jusqu’à ses 30 ans.

Afin de compléter ce travail, j’ai effectué des recherches sur l’enseignement spécialisé (Fédération Wallonie- Bruxelles, n.d.). Je vais brièvement présenter les différents types d’enseignement ainsi que les différentes formes existantes afin de mieux visualiser dans quel champ d’action nous nous situons. Tout d’abord il faut savoir qu’il y a huit types d’enseignement spécialisé.

• Type 1 : retard mental léger allant du niveau primaire au secondaire

• Type 2 : retard mental léger, modéré ou sévère allant du niveau maternel ou niveau secondaire

• Type 3 : troubles du comportement allant du niveau maternel au secondaire

• Type 4 : déficiences physiques/ motrices allant du niveau maternel au secondaire

• Type 5 : maladies ou convalescences allant du niveau maternel au secondaire

• Type 6 : déficiences visuelles allant du niveau maternel au secondaire

• Type 7 : déficiences auditives allant du niveau maternel au secondaire

• Type 8 : troubles des apprentissages uniquement le niveau primaire

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L’enseignement fondamental est divisé en différents degrés de maturité et l’enseignement secondaire est divisé en quatre formes, à savoir :

• Forme 1 : enseignement d’adaptation sociale

• Forme 2 :  enseignement d’adaptation sociale et professionnelle

• Forme 3 : enseignement professionnel

• Forme 4 : enseignement général, technique, artistique ou professionnel

 

Pour permettre à un enfant puisse d'obtenir des subsides, il doit être inscrit dans l’hôpital par un certificat médical de plus, il doit détenir une attestation d’orientation d’enseignement de type 5. Madame explique également, que l’enseignement de type 5 n’est pas obligatoire, mais la prise en charge dépend de la demande de l’enfant. Il est selon la directrice de l’école très important de proposer une prise en charge en fonction des intérêts de l’enfant. Le but n’est pas de le dégoûter de l’école mais qu’il parvienne à s’accrocher à ce qu’on lui propose. Des exemples donnés par la directrice sont des jeux ou de proposer à l’enfant de faire des recherches sur internet. Ceci permet également de créer une relation de confiance entre l’enseignant et l’enfant. Un autre élément très important selon madame est le partage entre l’enseignant et son élève.

 

L’école Léopold Mottet a le même fonctionnement que tous les autres établissements d’enseignement de type 5. À la sortie de l’hôpital de l’enfant, les élèves en convalescence sont suivis par une des 5/6 institutrices, à domicile. Je regrette que nous n’ayons pas parlé en particulier des écoles d’origine des élèves et de la réinsertion des élèves dans leurs écoles d’origine.

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Un conseil de classe est tenu une fois par semaine, tous les vendredis et se tient uniquement avec les enseignants. Ces conseils permettent aux enseignants d’échanger sur les élèves, se mettre d’accord sur le mode de fonctionnement de l’école et de mettre en place le plan individuel d’apprentissage (PIA). La directrice évoque un souci à ce niveau. En effet, pour chaque enfant un PIA doit être réalisé mais pourtant tous les enfants n’ont pas des difficultés d’apprentissage.

De plus, ces conseils permettent aux enseignants de « vider leur sac ». En effet, ils peuvent expliquer leurs problèmes et demander des conseils. Les conseils sont aussi destinés à la verbalisation, au partage entre les différents enseignants dans une atmosphère de non-jugement.

Une réunion d’équipe est organisée une fois par an et permet notamment la consolidation des liens entre les différents membres de l’équipe.

 

L’école Léopold Mottet dispose de différents services :

• Un centre de jour dans lequel les enseignants travaillent au niveau thérapeutique

• Un service psychiatrique. 180 sur les 280 élèves sont des élèves permanents dans ce service.

• Un autre service psychiatrique qui accueille des enfants placés par le juge et qui présentent des troubles psychiatriques.

• Structure scolaire d’aide à la socialisation (SSAS ). Ce service est destiné à des enfants n’allant plus à l’école, qui sont en décrochage scolaire pour de multiples raisons ; phobie scolaire, psychose, anorexie ou encore autisme Asperger. Ce service accueille un maximum de 60 élèves dont beaucoup sont des élèves permanents.

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Les 4000 élèves sont répartis dans les cinq hôpitaux et trois centres de jour, avec lesquelles l’école collabore, pour des séjours de durée variable (séjours courts ou longs). Les enfants peuvent présenter différentes pathologies, à savoir, des pathologies oncologiques, pneumologique, hématologique, pédopsychiatrique ou pédiatrique. L’école Léopold Mottet est séparée de l’hôpital. Il n’y a pas un retour régulier de l’équipe médicale mise à part dans certaines situations. En effet, dans le cas d’un jeune anorexique, les psychiatres développent différentes exigences à respectées.

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J’ai souhaité lister les objectifs de l’école, qui me semblent important à connaître lorsqu’on parle d’une telle structure. Ne les ayant pas spécialement évoqués lors de l’entretien avec la directrice, je les ai alors retrouvés sur le site de l’école (Ecole communale Léopold Mottet, 2020). Ceux-ci sont alors :

• Éviter ou lutter contre le décrochage scolaire

• Continuer à apprendre

• Maintenir les apprentissages

• Garder le rythme ou le reprendre

• Préserver la socialisation

• Envisager la réussite scolaire malgré la maladie

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Par rapport au premier objectif, madame expliquait son désarroi concernant le choix du terme employé pour parler di décrochage scolaire. En effet, celui-ci est « refus scolaire anxieux », or comme l’a expliqué madame, il ne s’agit pas d’un choix des l’élèves, ils n’ont pas refusé de continuer leur scolarité ou choisi de décrocher scolairement.

 

La directrice a également évoqué la famille de l’enfant. Celle-ci est généralement peu présente dans la scolarisation de leur enfant. Madame donne la justification que les parents ont d’autres préoccupations que la scolarisation lorsque leur enfant ne va pas bien. De plus, ils ont énormément de choses à gérer ; la fratrie, la maladie de l’enfant. Souvent les parents continuent à travailler, les horaires de l’écoles sont donc les mêmes que les horaires de travail.

 

Pour évoquer la situation actuelle liée à la covid-19, la directrice nous explique, que le confinement a eu un impact sur les chiffres de l’école.