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Aspects cliniques de la prise en charge de l'enfant à la personne âgée

Dans le cadre de ce cours, il nous a été demandé de choisir une pathologie qui nous intéresse et de la développer.

Vous pouvez retrouver mon travail ci-dessous.

Professeur:

Monsieur Denis Verda

Dans le cadre de ce cours, j’ai décidé de m’intéresser à l’hyperphagie boulimique. J’ai choisi cette maladie, car nous parlons souvent de l’anorexie mentale ou de la boulimie mais n’évoquons que rarement l’hyperphagie boulimique. Pourtant cette maladie est tout aussi grave et implique de nombreuses conséquences autant au niveau psychique que physique de la personne.

 

Tout d’abord il faut faire la distinction entre la boulimie et l’hyperphagie boulimique. Notons d’abord que les deux troubles alimentaires sont caractérisés par une ingestion alimentaire compulsive rapide et excessive. Souvent ces personnes s’isolent pour manger, pour éviter un jugement quelconque. Ces troubles sont accompagnés d’une diminution de l’estime de soi et de la confiance en soi chez les personnes. La différence entre les deux troubles est que la boulimie utilise des stratégies compensatoires pour éviter toute prise de poids : prise de laxatifs ou vomissements par exemple. Les personnes atteintes d’hyperphagie boulimique n’utilisent pas de stratégies compensatoires et est donc caractérisée par une prise de poids extrême et rapide (Quelle Est La Différence Entre Hyperphagie et Boulimie?, n.d.).

 

Définitions

« L’hyperphagie boulimique se caractérise par une consommation récurrente de grandes quantités d’aliments accompagné d’une sensation de perte de contrôle, qui n’est pas suivi d’un comportement compensateur inapproprié (vomissements, prise de laxatifs etc.) » (Attia & Walsh, 2018).

 

Le DSM-V caractérise la perte de contrôle lors d’une crise boulimique comme une incapacité de s’arrêter de manger ou l’incapacité de s’empêcher de manger. De plus les personnes peuvent avoir cesser d’essayer de contrôler leur pulsion (Dilip Jeste et al., 2012).

 

L’hyperphagie, également connue sous le nom de « binge eating » et est un trouble du comportement alimentaire qui est caractérisé par des crises de boulimie qui peuvent être quotidienne ou hebdomadaire (My Handicap, 2016).

 

Prévalence

L’hyperphagie débute majoritairement à l’adolescence ou au début de l’âge adulte mais peut également survenir plus tard à l’âge adulte (Dilip Jeste et al., 2012).

 

La prévalence de l’hyperphagie boulimique chez les femmes en Europe est comprise entre 1,9% et entre 0,3 % chez les hommes (HAS, 2015).

 

Causes

Selon le DSM-V, l’hyperphagie boulimique pourrait être génétique (Dilip Jeste et al., 2012). Le trouble alimentaire peut être lié entre autre à un facteur personnel comme par exemple un sentiment négatif envers le poids et la forme du corps ou l’ennui (Dilip Jeste et al., 2012).

 

L’hyperphagie boulimique est principalement lié à un facteur biologique, psychologique (stress, dépression), médical ou social, déclenchant alors la frénésie alimentaire (Morinello, 2016).

 

Symptômes et conséquences

Ingestion d’une quantité de nourriture supérieur excessivement supérieure à la normale (grande quantité en peu de temps), appelé crise de boulimie. Il ne s’agit pas d’une surconsommation alimentaire constante. Les personnes ressentent pendant la crise boulimique ainsi qu’après, une sensation de perte de contrôle (Attia & Walsh, 2018).

 

Sensation de faim irrépressible et incontrôlée (L’Assurance Maladie, 2020).

Un autre symptôme accompagnant les crises de boulimie, est le sentiment de culpabilité que ressentent les personnes pendant et après celle-ci (Dilip Jeste et al., 2012).

Une conséquence importante est la prise de poids extrême et rapide voir de l’obésité (Attia & Walsh, 2018). En effet, l’apport excessif de calories pendant les crises, est à l’origine de cette importante prise de poids (HAS, 2015).

Certaines personnes ont des problèmes dentaires, digestifs ou cardiaques qui peuvent devenir irréversibles (HAS,2015). Chez certaines femmes, l’hyperphagie peut provoquer des cycles menstruels irréguliers (My Handicap, 2016).

L’hyperphagie boulimique a des conséquences également d’un point de vue social, au niveau de la Qualité de vie ainsi que de la satisfaction de vie d’un individu, mais peut aussi avoir des répercussions importantes sur la santé d’un individu (Dilip Jeste et al., 2012).

Critères de diagnostique

Avant de pouvoir établir un trouble d’hyperphagie boulimique il faut que la personne ait, une crise boulimique au moins une fois par semaine pendant trois mois, l’impression d’une perte de contrôle par rapport à l’alimentation et au moins un des critères suivants, repris dans le DSM-V (Dilip Jeste et al., 2012):

  • Alimentation beaucoup plus rapide que la normale

  • S’alimenter jusqu’à se sentir mal à l’aise

  • Alimentation excessive sans sensation de faim

  • Isolement pendant les repas

  • Dégoût, culpabilité par rapport aux quantités ingérées

 

Comorbidités

Il est possible que l’hyperphagie soit associée à l’orthorexie, qui est le désir excessif de se nourrir sainement. En effet, il est possible, que la personne distinguent les aliments sains et malsains et ne se nourrissent alors uniquement d’aliments sains (My Handicap, 2016).

 

Selon le DSM-V, les principales comorbidités sont: un trouble de l’humeur c’est à dire un trouble bipolaire ou un trouble dépressif, un trouble anxieux, la consommation de drogues, et seraient liées à la sévérité de l’hyperphagie et non au degré d’obésité (Dilip Jeste et al., 2012).

 

De plus, l’hyperphagie peut être liée à un trouble digestif, à du surpoids ou de l’obésité voir un trouble sexuel (L’Assurance Maladie, 2020).

 

Traitement et prise en charge

L’hyperphagie boulimique a de meilleurs chances de rémission comparé à la boulimie (Dilip Jeste et al., 2012). Une prise en charge précoce, favorise l’évolution positive de la maladie et évite l’évolution de la maladie vers une forme chronique, les rechutes ou l’apparition de complications (L’Assurance Maladie, 2020).

 

Généralement le traitement consiste en une thérapie cognitivo-comportement ou une psychothérapie (interpersonnelle, de groupe ou familiale) qui peuvent aider à contrôler les crises de boulimie mais qui n’ont pas d’impact sur la perte de poids. Grâce à ces thérapies, les progrès perdurent au long terme. Il est possible également d’avoir recours à un traitement médicamenteux (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), il peut aussi être utile de prendre comme complément des médicaments coupe-faim ou qui induisent une perte de poids (Attia & Walsh, 2018).

Un autre moyen de prise en charge, sont les groupes d’entraide, ou les prise en charge chirurgicale dans le cas d’une obésité importante (Attia & Walsh, 2018).

 

Rôle en tant qu’orthopédagogue

Le rôle en tant qu’orthopédagogue est de repérer des personnes, au sein des groupes de personnes à risque; des personnes obèses, des étudiants ou des sportifs par exemple, souffrant éventuellement d’hyperphagie boulimique et de les rediriger vers des professionnels de la santé qui pourront prendre en charge la personne correctement et lui proposer les moyens thérapeutiques possibles dans le but de soigner la maladie.

 

La prévention auprès de personnes à risques est également un rôle que peut avoir l’orthopédagogue. Dans ce cas, le thérapeute peut expliquer la maladie, ces causes et symptômes, mais surtout les différentes prises en charge et traitement possible.

 

Un autre rôle de l’orthopédagogue serait de sensibiliser l’entourage de la personne. En effet, il s’agit d’une pathologie qui bien souvent est mal connue ou qui peut même passé inaperçue, puisque généralement la personne s’isole lors de ces crises de boulimie. Il est donc important que l’entourage de la personne comprenne cette pathologie afin de pouvoir proposer de l’aide adéquate.

  • Bibliographie

  • Attia, E., & Walsh, T. (2018). Hyperphagie boulimique - Troubles psychiatriques - Édition professionnelle du Manuel MSD.

https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-psychiatriques/troubles-du-comportement-alimentaire/hyperphagie-boulimique

  • Dilip Jeste, P. V, Jeffrey Lieberman, P.-E. A., David Fassler, T., Rcxser Peele, S., Speaker Scott Benson, A. R., Akaka, J., Bernstein, C. A., Everett, A. S., Geller, J., Graff, D.,

Gi, A., Judith Kashtan,  eneVMD F., McVoy, M. K., N ininger, J. E., Oldham, J. M., Schatzberg, A. F., lik idge, A. W., & Erik R Vanderlip, P. D. (2012). American Psychiatric Association Board of Trustees Member-in-Training Trustee-Elect. JAMA: The Journal of the American Medical Association, 272, 828–829. www.psych.org

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