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Dyspraxie

Étudiantes pour le travail de groupe:

Isabel Acosta, Julie Biddaer, Nina Illert

Dans le cadre de ce cours, il nous a été demandé de choisir un article sur la dyspraxie, de le résumer et d'en tirer les apports en tant qu'orthopédagogue.

Ensuite il nous a été demandé par groupe de réaliser le PIA d'un enfant dyspraxique.

Vous pouvez retrouver les deux travaux ci-dessous.

Professeur:

Madame Élodie Jacquet

Résumé de l'article:

« La dyspraxie aujourd’hui »

Résumé de l’article et concepts important

Tout d’abord l’auteur tente d’expliquer les problèmes de terminologie liés au terme utilisé pour parler de la dyspraxie. En effet, ce problème est lié au fait que différents termes sont utilisés pour se référer à la dyspraxie. La classification internationale des maladie (CIM) renseigne la dyspraxie comme « troubles spécifiques du développement moteur » et les cliniciens parlent soit de TAC (troubles de l’acquisition de la coordination) soit de dyspraxie. Enfin le DSM-IV se réfère à la dyspraxie en utilisant le terme « trouble développemental » qui reflète une mauvaise performance dans les activités de la vie quotidienne et ce indépendamment de l’âge ou de l’intelligence de l’enfant et qui n’est pas dû à une maladie ou un accident.

L’auteur de l’article explique aussi que les différents termes ne sont pas utilisés de la même manière. Tout d’abord selon la définition du DSM-IV, le terme TAC se réfère à une maladresse, une mauvaise performance dans les activités sportives ou encore à une mauvaise écriture du jeune. Ce terme désigne alors selon l’auteur une anomalie de l’effectuation du geste ainsi qu’un défaut de l’habilité du geste. Ensuite, les termes TAC et dyspraxie sont aussi utilisés soit comme des synonymes, soit le terme de dyspraxie est utilisé afin de décrire un sous-ensemble appartenant au TAC, alors que l’auteur explique que les troubles « dys » s’appliquent à des troubles cognitifs et non à des troubles neuromoteurs. De plus l’auteur explique dans cet article que le terme dyspraxie désigne d’une part le trouble neuro-développemental ainsi que le trouble cognitif, d’autre part un trouble du développement de la cognition motrice.

 

Un aspect important à retenir est que chaque geste possède deux versants, le premier étant moteur et le deuxième cognitif. L’article parle de « cognition motrice » qui, « recouvre la phase de préparation du geste » et qui possède plusieurs étapes afin de fournir la fluidité et l’efficacité au geste. La première étape est le projet de geste, la deuxième étape est la planification du geste et enfin la programmation motrice.

 

L’auteur détaille également l’importance de connaître les troubles visuo-spatiaux. En effet, ceci est important afin de ne pas négliger les difficultés scolaires que pourraient rencontrer un élève.

 

L’auteur développe deux versants du développement du geste lié au domaine de la cognition :

  • L’acquisition spontanée du geste, qui sont des acquisition sensori-motrices dirigées par des compétences préprogrammées et précoces et qui permettent l’interaction adaptée avec l’environnement.

  • Les acquisitions nécessitant un enseignement sans lequel la compétence ne pourrait pas être acquises. L’apprentissage se fait par des démonstrations, des explications, des entraînements ainsi que par répétition et ils reposent sur la plasticité cérébrale. Cet apprentissage laisse place à une réorganisation neuronale et se termine lorsque le geste est automatisé.

L’auteur explique qu’en pratique, certains enfants ont un problème moteur précoce encore définit comme « retard de développement psychomoteur ». Ces problèmes touchent alors l’acquisition spontanée du geste. Les difficultés se traduisent dans ce cas par : un trouble de l’équilibre, des régulations toniques, des coordinations statiques/ dynamiques ainsi que la précision et l’habileté gestuelle (retard de l’acquisition de la marche par exemple). D’autres enfants n’auront pas de problème au niveau du développement moteur mais ils auront des difficultés, malgré un entraînement et des progrès permanents, à automatiser et à produire correctement des gestes.

 

Il me semble important de retenir que l’article renseigne trois ensembles de troubles du développement moteur :

  • Trouble du développement moteur ou troubles de l’acquisition de la coordination

  • Troubles affectant la cognition motrice ou les dyspraxies

  • Association des deux troubles troubles de l’acquisition de la coordination et dyspraxies

 

Selon l’auteur une autre source d’hétérogénéité des dyspraxies est que les enfants n’ont pas de difficultés pour tous les gestes puisqu’ils peuvent être dans l’incapacité de réaliser certains gestes alors qu’ils peuvent ne pas avoir de difficultés pour d’autres gestes. Ceci peut être difficile à accepter pour les parents.

L’auteur explique cette différence grâce à trois explications. La première explication est sur le plan neurobiologique, qu’il puisse y avoir des sous-systèmes neuronaux défectueux qui coexistent avec des sous-systèmes préservés. La deuxième explication est que tous les gestes ne fonctionnent pas grâce au même fonctionnement cognitif. En effet certains gestes nécessitent une planification temporelle. C’est le cas pour les activités de cuisine ou de secrétariat. Cette dyspraxie est donc une altération du « déroulement des séquences » qui se traduit par des omissions ou des séquences qui ne sont pas réalisées dans le bon ordre. D’autres gestes nécessitent une programmation visuo-spatiale, les jeux de constructions et les puzzles par exemple. Le problème n’est dans ce cas, pas dans la manipulation mais bien dans l’organisation spatiale. D’autres gestes nécessitent la coordination entre l’espace corporel et l’espace extracorporel. Cette dyspraxie concerne donc principalement l’habillage. D’autres gestes nécessitent la connaissance sémantique des objets afin de les utiliser correctement. L’auteur nous dit également qu’il y a deux populations pour ce type de dyspraxie. La première qui ne parvient pas à reconnaître ni produire le geste correspondant et d’autres qui reconnaissent l’objet mais qui sont dans l’incapacité totale de produire le geste correspondant. L’enfant est conscient de son échec puisqu’il sait ce qu’il doit faire mais il ne parvient pas à réaliser l’action. L’auteur explique que cette forme de dyspraxie est la plus fréquente. Enfin certains gestes n’ont pas de signification mais nécessitent la mobilisation de différentes capacités afin de savoir produire ces gestes. L’auteur nous explique que ceci est le cas lors de tests de reproduction de configurations manuelles.

La troisième explication pour cette différence de réalisation du geste est le fait que la réussite de la production du geste dépend aussi des consignes que l’on donne est des modalités pour cette production. Si la demande se fait oralement, l’enfant doit connaître le geste qui lui est demandé de réaliser alors que si la demande se fait par imitation, l’enfant doit mobiliser ses « voies d’analyse visuo-spatiales ». Il est important aussi de retenir que certains gestes peuvent ne pas poser problème s’ils sont réalisés de manière isolée et peuvent poser problème lorsqu’ils sont réalisés en situation écologique dans des situations de la vie quotidienne. En effet certains gestes peuvent poser problème si l’enfant est en situation de double-tâche ou s’il y a une contrainte de temps.

 

Enfin l’auteur nous détaille trois avancées en rééducation et leur efficacité. La première méthode que l’auteur nous explique sont les méthodes globales sensori-motrices mais qui malgré le fait qu’elles soient généralement utilisées sont mises en cause puisque ces méthodes ne tentent pas d’améliorer entièrement les fonctions sensorielles, spatiales et le schéma corporel.

La deuxième méthode sont les méthodes écologiques et cognitives. D’abord les méthodes écologiques préconisent de courtes séances régulières pendant lesquelles l’enfant est mis en situation écologique et auquel un guidage verbal et une analyse de la tâche peut être ajouter afin de compléter l’activité. L’efficacité n’est pas claire puisque tous les enfants ne démontrent pas de progrès grâce à cette méthode. Ensuite les approches cognitives et verbales qui consistent à utiliser des stratégies d’autoguidage verbal et le CO-OP (cognitive orientation to daily occupational therapy) et qui permet d’acquérir une tâche en la réalisant avec des exercices de résolution de problèmes. L’enfant doit tout au long verbaliser les stratégies qu’il met en place afin de réaliser la tâche jusqu’à la production finale. L’auteur explique que pour cette méthode l’efficacité est démontrée même après l’arrêt de cette méthode.

Enfin la dernière explication que donne l’auteur, est que la principale difficulté que rencontrent les enfants n’est pas la maladresse mais les situations de double-tâche. Ces situations sont fatigantes pour l’enfant et donc génère un manque d’attention et des échecs scolaires dans tous les domaines d’apprentissages. L’auteur explique alors que le plus efficace est d’aider l’enfant à compenser ses difficultés et de l’aider grâce à des stratégies verbales à mettre en place pour des gestes indispensables.

 

Pour conclure l’auteur explique qu’il est indispensable de sensibiliser et d’expliquer en quoi consiste la dyspraxie et quant à la prise en charge d’utiliser une méthode cognitivo-verbale et surtout de préserver la scolarité du jeune.

 

Choix de l’article

Tout d’abord j’ai voulu choisir un article ayant moins de 10 ans pour obtenir des informations récentes et découvrir de nouveaux concepts qui n’auraient pas été traité dans un article plus ancien.

Ensuite l’auteur Michèle Mazeau m’a interpellé. En effet nous avons souvent parlé de cet auteur pendant les cours. Cet auteur me semble donc être une source fiable.

J’ai également choisi l’article sur une base de données fiable à savoir « Cairn.info ».

Enfin après lecture de l’abstract, cet article a retenu mon attention. Les concepts que l’auteur tente de développer sont très intéressants dans le cadre de mes études en spécialisation en orthopédagogie et particulièrement pour le travail à réaliser en dyspraxie.

 

Apport pour ma future pratique en tant qu’orthopédagogue

Cet article démontre bien l’importance de la place des thérapeutes et donc de l’orthopédagogue dans l’accompagnement de l’enfant dyspraxique.

Un premier élément à retenir est l’importance d’adapter correctement la prise en charge du jeune. En effet, l’auteur explique correctement les difficultés que l’enfant pourrait rencontrer s’il se retrouve en double tâche, en situation écologique ou s’il doit effectuer une tâche avec une contrainte de temps. Il est donc de notre rôle en tant qu’orthopédagogue d’adapter la prise en charge en veillant à tous ces éléments. Nous pouvons également alerter les autres intervenants (les enseignants, les parents etc.) quant à ces difficultés, afin que le trouble de l’enfant soit compris correctement et que différents moyens soient mis en place afin de l’aider au maximum.

 

Après lecture de cet article il me semble indispensable de choisir la méthode adéquate afin de faire progresser au mieux l’enfant. En effet l’auteur nous renseigne trois méthodes de prise en charge différentes et leur efficacité. Il est donc en tant qu’orthopédagogue important de connaître ces méthodes, éventuellement les expliquer aux autres intervenants qui prennent en charge l’enfant afin que le travail effectué en séances soit le plus adéquat possible en fonction des difficultés de l’enfant.

 

Un autre aspect qui me semble important à mémoriser en tant qu’orthopédagogue est le fait que les enfants n’auront pas la même difficulté pour chaque geste. En effet tel que l’article le renseigne ils auront des difficultés considérables pour certains gestes et n’auront pas de difficultés pour d’autres gestes. Ceci peut être difficile à comprendre et à accepter pour les parents de l’enfant. Le rôle en tant qu’orthopédagogue est alors d’expliquer correctement la dyspraxie aux parents et leur fournir les informations nécessaires afin qu’ils comprennent les difficultés que rencontrent leur enfant.

 

En autre élément important à retenir est que l’enfant peut avoir conscience de ses échecs ce qui peut être très confrontant pour lui. En tant qu’orthopédagogue il est donc crucial d’encourager régulièrement l’élève lors de la prise en charge. Ceci est très important pour renforcer l’estime de soi de l’enfant. Si l’orthopédagogue se rend compte que les efforts de l’enfant ne sont pas assez mis en avant en classe par exemple, il peut également informer l’enseignant sur l’importance d’encourager le jeune afin de le motiver.

 

Enfin il est important à savoir que les situations de double-tâche sont extrêmement fatigantes pour l’enfant. Il faut donc en tant qu’orthopédagogue tenter de trouver et de proposer des moyens adéquats pour aider l’enfant à compenser ses difficultés. Ce travail se fait en collaboration avec l’enfant afin que ce soit lui qui soit au centre de sa prise en charge.

L’orthopédagogue doit également informer l’enseignant, afin de trouver des solutions, proposer des temps de repos à l’enfant par exemple ou bien permettre aux autres élèves de la classe de l’aider lorsqu’il en a besoin.

 

Pour conclure il me semble particulièrement important en tant qu’orthopédagogue d’informer toutes les personnes qui interviennent auprès de l’enfant, sur ce qu’est la dyspraxie et sur toutes les difficultés qui sont liées à ce trouble. En effet je trouve que ce trouble est encore trop méconnu et qu’il existe beaucoup d’incompréhensions face à ce trouble, ce qui pourrait aussi impacter l’enfant directement dans une mauvaise prise en charge. De plus en classe l’élève pourrait être mis de côté si l’enseignant ne connaît pas le trouble et donc ne comprend pas les difficultés que rencontrent l’élève, qui peuvent être perçue comme des problèmes d’inattention, de la maladresse ou encore un manque de motivation.

PIA de l'enfant

Bibliographie:

  • Mazeau, M. (2013). La dyspraxie aujourd’hui. Développements, 16–17(3), 94.

https://doi.org/10.3917/devel.016.0094

  • Jacquet, E. (2020). Cours sur la dyspraxie. Defré, Uccle, Bruxelles.

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